Pays des Mille et Une Nuits, l’Iran fascine, intrigue et envoûte. Par son patrimoine historique unique, ses superbes mosquées, la gentillesse de sa population, mais avant tout par sa culture. Art du tapis et poésie, cinéma et scène culturelle contemporaine, la culture iranienne mérite incontestablement que l’on s’y intéresse et je vous conseille aussi de lire cet article sur les quelques lieux qui surprendront les vacanciers durant leur séjour en Iran. Introduction aux arts persans en 5 curiosités.
Le cinéma iranien, entre tradition et révolte
Abbas Kiarostami, Jafar Panahi, Asghar Farhadi, Marjane Satrapi sont autant de réalisateurs qui dépeignent l’Iran, ses réalités aussi complexes que fascinantes. Drame familial et condition de la femme dans Une Séparation (Asghar Farhadi, 2011), quotidien d’une jeune fille au temps de la Révolution iranienne dans Persepolis (Marjane Satrapi et Vincent Paronnaud, 2007) ou encore jeunesse et scène musicale underground de Téhéran dans Les Chats persans (Bahman Ghobadi, 2009), la découverte du cinéma iranien est indispensable pour comprendre l’Iran d’hier et d’aujourd’hui.
En juin, le festival Cinéma(s) d’Iran projette des inédits et des classiques du cinéma iranien au Nouvel Odéon. Le festival a également mis en place un ciné-club avec projection mensuelle d’un film iranien. Programmation en ligne.
Le tapis persan, fleuron de l’artisanat iranien
Tradition ancestrale très probablement héritée des tribus nomades de Perse, les tapis iraniens ont aujourd’hui une renommée internationale. Maintes fois détournés, ils sont pourtant inimitables, fabriqués à la main et témoignent d’un savoir-faire tout iranien. Abstraits ou figuratifs, en laine, coton ou soie, très souvent colorés et toujours poétiques, aucun ne se ressemble. À chaque ville ses propres motifs traditionnels ; à chaque tapis sa propre histoire…
Des ateliers de fabrication sont accessibles aux visiteurs à Ispahan, Téhéran, Shiraz, Tabriz, Yazd, Qom, Mashhad. Se renseigner sur place.
Très beau musée du Tapis à Téhéran.
Musée Reza Abbasi, la calligraphie et la miniature perses à l’honneur
S’il y a deux pratiques artistiques dans lesquelles les Iraniens excellent, ce sont bien la calligraphie et la miniature. Ces deux traditions persanes sont à découvrir au musée Reza Abbasi de Téhéran et ses collections de la préhistoire à la fin du XVIIIe siècle.
Mais la calligraphie et les miniatures iraniennes sont visibles partout dans le pays, des somptueuses mosquées aux ornements des poteries. Elles vous accompagneront tout au long du voyage…
À Paris, le Centre culturel d’Iran propose des cours semestriels de calligraphie iranienne.
Mohsen Gallery, la scène culturelle contemporaine de Téhéran
Si la culture iranienne reste liée au passé et traditions perses, Téhéran offre une scène culturelle contemporaine bouillonnante de talents. Lieu très en vue de la capitale, la galerie Mohsen présente des œuvres de tous types (photographies, installations, vidéos, sculptures…), toutes réalisées par des artistes iraniens. Un bel aperçu de la créativité qui anime Téhéran.
La poésie iranienne, histoire et magie de la Perse
La poésie est une tradition iranienne héritée des temps anciens. Ferdowski (Xe siècle), Omar Khayyam (XIe), Saadi (XIIIe) ou encore Hafez (XIVe) sont parmi les poètes les plus aimés et adulés en Iran. Sujets historiques ou religieux, lyrisme et mysticisme, épopée et méditation philosophique, ces poètes ont influencé tous les genres littéraires iraniens, et ce encore aujourd’hui.
Pour une première introduction : Anthologie de la poésie persane (XXe-XXe siècle), Editions Gallimard.